La guerre

La vie du chevalier de la table ronde n’est pas une sinécure. Entre quête du Graal, glandouille caractérisée et guerres, il reste peu de place pour une soirée crêpes. La guerre tiens, autre élément principal de Kaamelott. Incarnée par le belliqueux Léodagan de Carmélide, elle représente un des trois thèmes majeurs abordés dans la série, après l’amour et la quête divine.

Pour structurer un peu ce sujet, on va le diviser en 3 sous-chapitres : Les factions, l’armement et la méthode.
Commençons par le commencement ; les factions.

La série mentionne un nombre de factions conséquent, qu’on va essayer d’étudier.

-Les ostrogoth
-Les visigoth
-Les vikings
-Les romains
-Les maures
-Les Orcaniens
-Les Burgonde
-Les Huns
-Les pictes
-Les calédoniens

Les Goths étaient des peuples germaniques, originaires de la Scandinavie. Le suffixe « goth » pourrait provenir de la région de Suède « Götaland », au Nord de la Pologne.
En effet, au premier siècle après J-C, ils s’y seraient installés. La racine « gaut » proviendrai aussi du gotique « giutan » qui signifie en français « Verser » (Peut être étaient-ils axés sur la boisson, Mikkeller, et ce genre de choses)
Au IIIème siècle, les Goth avaient migrés dans la région Ukrainienne. Une bataille entre Romains et Goth conduira à la division de ceux-ci.
Un premier groupe partira vers l’Ouest, un second vers l’Est. Cette division engendrera les Wisigoth et les Ostrogoth. Ostro- signifierai « brillant » et Wisi- « sages ». Mais une seconde version dit que cela signifierai simplement droite et gauche.
Leur ennemi principal serait le peuple Huns, qui tentait de les dominer depuis le IVème siècle.

Les Ostrogoth sont un premier groupe issus de la division des Goth. Ce peuple germain provient des pays Baltes, région froide où se trouve Norvège et Finlande ainsi que des pays de l’Est dans sa globalité depuis le IVème siècle. Selon Jordanès ,un historien du VIème siècle, auteur de l’Histoire des Goth.
Les Wisigoth eux se sont installés dans l’Europe de l’Ouest, contrôlant la moitié sud de la Gaule ainsi que l’Espagne. Après leur division, ce peuple à adopté l’arianisme, branche de la religion chrétienne qui annonce que Jésus-christ n’est pas Dieu, mais un personnage crée par ce dernier. Cette religion était considérée comme hérésie jusqu’à la fin du VI ème siècle, lorsque Récarède I er s’y convertit, liant arianisme à l’Église.

Les maures, eux désignent les peuples berbères issus de l’Afrique du Nord (Maroc et Tunisie par exemple) Le peuple est surtout un peuple de cavalier (Perceval nous le fait comprendre dans l’épisode 2 du Livre 2 « La délégation maure » avec ses jeux de mots vaseux sur les chevaux) et étaient une sorte de mercenaires au service d’un peu n’importe qui, notamment les Carthaginois et les Romains. La maurétanie (région où vivaient les maures) devint au début du premier siècle des provinces romaines sous Caligula. Les Maures se mirent alors au service des Romains, et les épaulèrent pour la Pax Romana en Gaule. Ils y établirent même des colonies. C’est grâce à cette alliance que l’on retrouve dans le livre VI un maure dans la fête où se sont auto-invités Arturus et ses potes.

Les Burgondes sont un autre peuple germain localisé au IIIème et IVème siècle en Allemagne actuelle. Ce peuple est fédéré aux Romains, c’est également la raison de la présence du chef Burgonde à la fête. Selon Ammien Marcellin, le peuple des Burgondes est une composition de plusieurs clans en cohabitation ; ils n’avaient alors pas de roi officiel. Mais une hiérarchie existait tout de même. Chaque clan avait deux chefs. Le Hendinos était le chef militaire qui avait la responsabilité de la réussite du peuple, le Sinistus le religieux, même si ce peuple était païen.
C’est durant l’invasion barbare de la Gaule au V ème siècle que le peuple Burgonde à acquis du territoire. Un chef réussit même à unifier les Burgondes sous une même couronne, celle de Gibica.
Je pourrais éventuellement continuer à faire l’historique de tout le monde, mais il faut que ça avance un peu, alors passons à l’armement.

Parlons de l’armement.

L’armement du Moyen-âge ne connut pas de grandes évolutions. L’épée, la masse, l’hallebarde et la lance, les grands classiques.
Ce qui en revanche peut être intéressant, c’est le pêché mignon de Léodagan : l’arme de jet. L’arme de jet serait une invention grecque, appropriée par les Romains par la suite.
« C’est pas un truc qui vous avez piqué aux Grecs ça ? »

Bref, Jules César mit un point d’honneur à améliorer ces armes, afin de les rendre plus efficaces, le génie militaire est né à Rome, la technique préférée des Romains étant le siège (mais on y reviendra plus tard). Il existe beaucoup d’armes de siège.

L’artillerie, qui comprends onagre, balise et scorpion. Celle-ci avec trois objectifs : Attaquer les défenses, tuer les premiers rangs adverses et coller les miquettes aux mecs d’en face. L’artillerie permettait de propulser toute sortes de projectiles grâce à la force de torsion et à des leviers comme des flèches des pierres ou des billes en bois. C’est tirs permettaient de couvrir la construction des rampes et tours de sièges. On montait ces armes sur des plate-formes A ROULEEEEEETTES !
On pouvait donc jeter des gadins tout en se déplaçant de manière mobile.
Les balistes pouvaient tirer des pointes de flèches mais aussi des pierres, les plus rondes et lisses possibles. Elle a été utilisée, par Jules César, lors de la conquête de la Gaule, et pendant ses deux campagnes en Grande-Bretagne. C’est probablement comme ça que les bretons ont réussi à en posséder.
Le scorpion (utilisé par Arthur pour faire fuir Perceval et Karadoc pendant sa séance d’entraînement) ressemblait à une grosse arbalète montée sur pied, l’équivalent médiéval de la 12/7. Le scorpion était autant utilisé lors de batailles classiques que durant les sièges. Le scorpion était l’arme la plus légère et celle nécessitant le moins de logistique (deux hommes suffisaient). On montait alors cette arme au sommet des tours de siège afin de tuer le plus d’ennemis possible.
Enfin l’onagre (ou mangonneau) était une sorte de catapulte, dont la fronde pouvait tirer des pierres (pouvant être enflammées). Celles-ci était utilisée pour faire tomber les mûrs des cités assiégées.
Les tours de sièges étaient donc des tours mobiles, où se situaient au sommet des soldats utilisant des béliers pour ouvrir une brèche dans la fortification ennemie. Le corbeau est l’équivalent de la tour de siège mais pour les bateaux.
Rome offrait de l’or à la première personne faisant chuter un mur de la citée assiégée, les forçant à un rendement maximum, tous en quête de la récompense.

Ceci était éclairci, voyons pour terminer les techniques militaires.
Les techniques militaires sont multiples. De la plus barbare à la plus vicelarde, nous avons par exemple la bataille rangée, la bataille navale ou bien le siège.

D’abord, la bataille rangée. Aperçue dans un épisode pilote de Kaamelott « La bataille rangée » justement, cette tactique militaire organisait le champ de bataille en formations rangée, généralement en ligne ou en carré. Les formations étaient le plus souvent organisée selon le corps militaire. Les archers à l’abri, au fond tiraient par dessus les soldats à pieds, eux même derrière les cavaliers. Les armes de jets arrivaient par la suite si besoin.
Les bataille navales consistaient à faire monter archers, hoplites et responsables d’armes de jet sur un bateau (généralement les trières) afin de couler le bateau adverse. Une des batailles les plus connues du V ème siècle est la bataille de Ladé.
Enfin, le siège. Cette technique très exploitée par les Romaines était avant tout une guerre psychologique. On plaçait soldat et armes de jet autour de la cité visée afin d’empêcher toute fuite, mais aussi afin d’empêcher l’approvisionnement extérieur. Ce siège pouvais tenir des semaines voire des mois, affamant la population jusqu’à la reddition. Mais parfois, les armes de jet servaient, pour directement détruire l’ennemi sur son propre territoire. Dans le cas du siège, les pris pour cible sont autant les civils que les militaires, alors que les batailles rangées et navales ne faisaient des victimes que chez les soldats.

Voilà, nous en avons terminé avec la guerre. Alors si l’envie vous prends de faire subir un siège à quelqu’un, sachez qu’il y aura toujours un Bohort pour protéger le stock de couverture, comme ça, vous aurez pas froid au ventre. Enfin aux yeux, mais toujours avec le sang froid, parce que du sang chaud dans le contexte je vois pas ce que j’en fouterai.