L'écritoire du Seigneur Véhélixe
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Les contes de Perceval – Parluifet : Episode 16 – Guerre froide

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Les contes de Perceval – Parluifet : Episode 16 – Guerre froide Empty Les contes de Perceval – Parluifet : Episode 16 – Guerre froide

Message par Admin Jeu 24 Jan - 22:25



[Arc Franc]

Perceval est arrivé depuis quelques semaines maintenant dans le château de Clovis. L’ambiance est étrange ; Clovis est très suspicieux mais hospitalier. Il trouve un réconfort en la compagnie de sa sœur. Il arrive à apporter un réconfort et un soutien moral à une « bâtarde reniée », chose dont il avait été incapable avec Arthur.
La neige est tombée depuis quelques heures maintenant, blanchissant progressivement le paysage qu’il contemple. Amarillys l’invite alors à visiter les jardins sous la neige « le plus beau moment de la saison » parait-il.
Des cors résonnent dans l’entrée.
Annonceur : Cour de Tournai, l’Hiver arrive !

Amaryllis : Vous voyez seigneur Perceval, ces jardins ont été dressés à ma naissance. Mon père ne me voulait pas, mais dès que j’ai été mis au monde, il a décidé de planter des fleurs blanches dans ses jardins, bien entendu, des Amarillys.

Perceval : Je ne m’y connais pas beaucoup en fleurs.

Amarillys : Je pourrais vous expliquer si vous voulez. Au monastère j’ai beaucoup appris des fleurs. Elles sont tout aussi vivantes que nous.

Perceval : Les fleurs sont vivantes ?

Amarillys : Tout à fait. Elles naissent, grandissent, deviennent adulte, se reproduisent et meurent. Le cycle naturel de la vie.

Perceval : Elles se reproduisent ? Sans bouger ?

Amarillys : La reproduction végétale est…différente de la notre. Je crois que la bibliothèque du château regorge de livres sur les fleurs.

Perceval : Ah. C’est à dire que je ne sais pas vraiment lire.

Amarillys : C’est pardonnable, vous êtes un héros de guerre. Vous n’avez sûrement pas eu le temps de lire dans votre trépidante aventure de chevalier de la Table ronde. Vous savez quoi ? Je crois êtes capable de vous apprendre !

Perceval : Pourquoi pas. Ça vous dit qu’on rentre, il fait quand même froid.

Amarillys : Bien, si vous voulez. Je pourrais vous présenter le conseiller militaire de mon frère.

La relation entre Perceval et Amarillys est presque symbiotique. Elle trouve la présence réconfortante et il apprécie grandement sa compagnie. Toutes les raisons sont alors bonnes pour qu’il soient le plus de temps possible ensemble, ce qui ne plaît pas vraiment à Clovis. Tous les deux se dirigent vers le bureau de Senop, le conseiller de guerre du roi afin de faire les présentations.

Amarillys : Seigneur Perceval, voici Senop, le premier conseiller de mon frère.

Perceval: Je crois qu’on s’est déjà rencontrés un soir. Vous fêtiez quelque chose je crois.

Amarillys : Et voilà le Seigneur Perceval, chevalier de l’ancienne cour du roi Arthur de Bretagne. Bien, je vous laisse.

Amarillys quitte la pièce. Senop qui semblait écrire jette sa plume sur le bureau, boit sa coupe de rhum et lance la conversation.

Senop : Un chevalier de Bretagne chez les Francs, vous étiez sûrement bon en bataille, mais vous êtes visiblement très mauvais en orientation.

Perceval : Je suis venu ici volontairement.

Senop : Pour courtiser la sœur du roi ? Joli manière de vous faire apprécier.

Perceval : Je ne courtise pas. Amarillys aime ma compagnie.

Senop : Cela fait très plaisir à son frère qu’un nouveau chevalier dont on ne connaît rien « aime la compagnie » de sa chère sœur qu’il n’a presque jamais connu.

Perceval : Qu’est ce que vous voulez dire ? Que je lui vole sa sœur ?

Senop : Comment le sentez-vous ?

Senop vide sa coupe et boit à la bouteille, les yeux rivés sur ceux du chevalier, pour lui montrer qu’il ne tirera aucune amicalité de cet homme.

Senop : Nous pouvons nous contenir et nous tolérer à la même table. Sachez en tout cas que je suis le plus proche ami du roi et qu’il boit mes paroles. Il suit mes principes de manière quasi aveugle et je saurai le convaincre de vous chasser si l’envie m’en prend.

Perceval : Est-ce qu’il sait que vous profitez de lui ? Que vous vous saoulez à en finir ivre dans les couloirs ?

Senop : Je profite des privilèges dus à mon rang. Sachez en tout cas, seigneur Perceval que si vous êtes bien vivant et devant moi aujourd’hui, c’est pas parce que j’ai autorisé le raid du camp romain de Soissons. Avec un accord plus tardif de ma part, vous auriez été dépecé et exhibé aux murs de leur prison par un décurion romain.

Des bruits de bottes se font entendre dans le couloir, ce qui annonce la fin proche de la conversation.

Perceval : Je ne vous doit rien. C’est Clovis qui m’a sauvé et Amarillys qui a demandé à ses hommes de m’accorder un sauvetage. Je leur doit la vie, pas vous.

Clovis entre dans la pièce.

Clovis : Senop, j’ai besoin de vous. Il faut qu’on parle du rapport des éclaireurs.

Senop : J’arrive. Seigneur Perceval, merci de cette sympathique discussion. Nous nous connaissons mieux à présent. Sachez que vous êtes bienvenu dans mon bureau.

Perceval : Moi aussi, vous pouvez me retrouver quand vous voulez.

Clovis et son conseiller sortent du bureau. Perceval se retrouve seul. Il sait qu’il va finir par être un sujet de discussion, il prend un fruit dans la cuisine et reste en écoutant ce qui se passe dans la salle à manger.

Clovis : Bien, Pagan mon chef de ma section d’espionnage à un rapport à fournir. Nous t’écoutons.

Pagan : Pour commencer, notre raid dans la partie romaine de Soissons à laissé des traces. Syagrius sait que son premier moyen de pression s’est enfui.

Clovis : Dame Amarillys.

Pagan : Précisément, il a fait venir de nouvelles armes de siège, ainsi qu’une nouvelle troupe armée. Ils ont doublé les effectifs.

Senop : Alors avançons une troupe nous aussi. 100 hommes et quelques armes de siège. Nous devons montrer que nous saurons répliquer.

Pagan : Oui mais c’est répondre à leurs provocations. Notre objectif n’est pas d’arriver à un conflit armé.

Senop : L’avancée de notre armée aura un effet dissuasif et servira d’intimidation.

Clovis : Et bien…faites. Envoyez quelques hommes si vous jugez cette action bonne.

Pagan : Bien… D’accord, je lancerai un appel aux hommes demain à l’aube. Sinon j’ai bien fait votre enquête à propos du seigneur que vous hébergez.

Perceval prend un second fruit et écoute de plus près.

Pagan : … c’est bien un chevalier de la cour d’Arthur de Bretagne. Un roi qui est mort depuis quelques années, après un conflit de pouvoir avec un certain Lancelot du Lac.

Clovis : J’en avais entendu parler par mon père effectivement. Quel rôle as-t-il tenu ce seigneur dans cette histoire ?

Pagan : Apparemment il aurait tué le fameux Lancelot, peu après que celui-ci ait tué le roi.

Senop : En somme, nous hébergeons un meurtrier.

Pagan : Qui aurait vengé la mort d’Arthur Pendragon. A cette époque, Lancelot était roi de Logres. En remplacement d’Arthur.

Senop : Et régicide en plus ! Sire Clovis, nous ne pouvons héberger un meurtrier régicide dans ces murs. Pour votre protection et celle de votre sœur qui apprécie sa compagnie. C’est un homme dangereux.

Clovis : Le code m’impose de lui offrir l’hospitalité. Il a sauvé ma sœur mais je vais dorénavant activement faire attention à cet homme.

Perceval n’en croit pas ses oreilles. Senop le décrédibilise en le faisant passer pour quelqu’un de dangereux. Il devra gagner sa place et sa réputation. Senop se dresse comme son véritable ennemi. Or, il ne doit pas répondre à cette provocation qui confirmerai les dire du conseiller opportuniste et alcoolique. Il va devoir la jouer fine pour garder bonne place en évinçant Senop de son rôle d’influenceur.
Il le sait maintenant, le chevalier souhaite en savoir plus sur lui.

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