L'écritoire du Seigneur Véhélixe
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L’art de la guerre

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L’art de la guerre Empty L’art de la guerre

Message par Admin Ven 25 Jan - 1:33

*trois cors*

Arthur est assis à la taverne, incognito. Il boit du lait de chèvre en attendant Venec. Celui-ci entre dans la taverne et s’assoit à la table.

Venec : Sire, on est vraiment obligé de se voir comme ça, incognito ? Vous m’avez demandé de venir par pigeon, on aurai pu s’arranger comme ça. Et puis c’est pas comme si c’était important, si ?

Arthur : Non, on arrête pas de me reprocher que je gouverne comme une gonzesse, si en plus ils se rendent compte que je commande un peintre…Encore une idée à la con de l’autre. Et puis nos pigeons sont cons aussi, j’ai envoyé 6 messages pour vous faire radiner ici. Alors si un pigeon se plante et que mon beau père en choppe un…

Venec : L’autre ?

Arthur : Ma femme. J’ai eu le malheur de lui demander une fois ce qu’elle voulait pour son anniversaire, elle m’a répondu « décorer le château », j’avais déjà prévu quelque chose, mais bon.

Venec : Vous aviez prévu quoi ? Un rendez-vous en tête-à-tête ?

Arthur : En tête à tête avec Guenièvre ? Ah sûrement pas, non… je pensais à un pot de crème de marrons, elle adore ça.

Venec : Ah oui quand même…

Arthur : Quoi, quoi ? C’est pas facile de savoir ce qu’elle aime, elle fait que de gueuler. Bref, vous me faites venir un peintre, un bon quand même, c’est pas pour repeindre des chariots à merde non plus.

Venec : Un perse ? Ou un grec ?

Arthur : Ah, heu bah ça à pas trop d’importance ça, tant qu’il est bon.

Venec : Je vais voir ce que j’peux faire. Sinon…J’encaisse maintenant ? Ça vous dérange pas ?

Arthur (pose discrètement une bourse sur la table) : J’vous préviens, si il est nul, c’est vous que je crame, avec votre bateau pourri.

Venec (récupère la bourse) : Ouais. Mais si c’est vous qui me commandez le peintre au fait, ils vont bien se douter que c’est votre idée au château, du coup, vous allez passer pour …

Arthur (Se lève et commence à partir) : J’ai prévu, croyez bien, je leur montre qu’une fois fini, et si c’est naze, bah je dirai que ça vient de ma femme.

[générique]

Arthur est dans la salle du trône avec le peintre à côté de lui, il lui montre un mur arborant un début de peinture en mimant. Deux gardes sont postés devant la porte pour s’assurer que personne n’entre. Malgré tout, Perceval et Karadoc entre tout de même.

Arthur : MAIS C EST PAS VRAI ! J’avais dit « personne n’entre » c’est quand même pas compliqué à comprendre, merde !

Perceval : Non mais c’est Karadoc, il voulait récupérer un saucisson, ou un jambon je sais plus.

Karadoc : Un jambon, un an et demi de salage, alors il doit être bon, je viens le chercher.

Arthur : Quoi, mais ça veut dire que depuis un an il y a un jambon dans la…Enfin bon, en fait je m’en fous, dépêchez-vous de récupérer votre saloperie et tirez-vous.

Perceval (regarde le mur) : Mais c’est quoi que vous faites là ?

Arthur : Rien, on invoque un démon. Bon, barrez-vous !

Karadoc : Un démon ? Mais vous êtes malade, en plein dans le château en plus !

Arthur : Mais non imbécile ! On peint.

Perceval : Vous peignez ?

Arthur : Parfaitement, enfin c’est pas moi qui peint, c’est lui là (pointe en direction du peintre) moi je…je supervise.

Karadoc : (Pose le jambon entre ses jambes et croise les bras) On dirai un peu…

Perceval : Ouais, j’vois ce que vous voulez dire, on dirai un pré.

Arthur : Voilà c’est ça, c’est un pré, mais allez vous-en ou je vous envoie vous et votre jambon dans les douves.

Gauvain entre dans la pièce.

Gauvain : Mon oncle ! Je suis fort jouasse de vous trouver ici, figurez-vous que pas plus tard que ce matin, je suis allé…

Arthur : Non mais c’est une blague ! J’ai dit qu’aujourd’hui je voulais pas être dérangé !

Gauvain : Mais je venait vous raconter ma palpitante aventure que j’ai vécu avec mon ami Yvain.

Arthur : Mais qu’est ce que je m’en fous ? Gardez-nous ça pour la prochaine séance de la table ronde tiens, vu comme ça doit être épique, je m’en voudrais de les priver de ça. Maintenant, vous pouvez vous taire mais définitivement ?

Gauvain (Regarde lui aussi le mur) : Qu’est-ce mon oncle ?

Perceval : C’est un pré qui invoque des démons je crois.

Arthur (dépité) : Mais non. Qu’est ce qu’ils sont cons. Le démon c’était pour que vous me foutiez la paix, mais visiblement…

Gauvain : Et vous dessinez donc sur les murs, tout les quatre ?

Karadoc : Ah non, ils étaient tout seuls tout les deux, même que les gardes ont pas voulu me laisser entrer.

Arthur : C’était un peu le but en fait. (regarde le peintre) Allez continue de bosser toi.

Plus tard, Gauvain Perceval et Karadoc sont toujours là, mais Léodagan s’est joint à eux.

Léodagan : Alors là…

Arthur : Quoi « alors là » ?

Léodagan : Non rien, les Ostrogoth sont aux frontières, les péquenots menacent de flamber le pays, l’argent il sort des caisses, mais il rentre plus, et vous faites des enluminures sur les pierres du château.

Arthur : Je suis chez moi, je fais ce que je veux de mes pierres !

Léodagan : Non mais d’accord, mais vous êtes chef d’état bon sang, faites donc faire ça à Bohort, il a que ça à glander lui.

Arthur : Bohort est retourné à Gaunes pour quelques jours. Et puis vous de toute façon, je ne vous demande pas votre avis ! Vous avez goût à rien, même pas à l’art. Au moins à Rome ça ressemblait à quelque chose.

Léodagan : Oui bah Rome, vous savez ce que j’en pense. Et puis de l’art ça ? Mais me faites pas marrer, on a autre chose à faire que de dessiner des…d’ailleurs vous dessinez quoi là ?

Arthur : Déjà c’est pas moi qui dessine, c’est lui, et puis c’est une scène de guerre.

Léodagan : Ah, voilà, si on me met de la catapulte et de la bidoche en vrac on s’y retrouve.

Gauvain : Mon oncle ? Puis-je apporter ma contribution ?

Léodagan : Puisque c’est inévitable. (Prends le jambon, sort son couteau et en mange)

Gauvain : Ce soldat à cheval en premier plan, il ressemble à s’y méprendre à un dromadaire.

Arthur : Quoi ?!

Perceval : Ah c’est vrai Sire, on dirai quand même un dromadaire.

Karadoc (Prends un morceau que Léodagan lui tends, le mange) : Non, mais on dirait plutôt un animal dans le désert, avec une bosse sur le dessus.

Arthur lève les yeux au ciel.

Perceval : C’est un hippocampe ça, non ?

Karadoc : Non, ça c’est ce qui concerne les chevaux de traits… (Arthur s’écroule)

Perceval : Sire ?

La peinture est finie Guenièvre entre, un torchon de glace dans la main. Le peintre n’est plus là. Gauvain est parti aussi.

Arthur (Il récupère le torchon de glace, le pose sur sa tête) : Alors ?

Léodagan (Continue de manger le jambon presque fini) : Alors c’est un dromadaire, vous êtes prié de ne pas ré-engager ce clodo.

Arthur : Bah c’est à dire que… je l’ai engagé pour redécorer toutes les piaules du château.

Léodagan : Tant qu’il touche pas à la mienne…

Arthur : Bah j’ai commencé par vous beau-père, je l’ai payé pour vous peindre un onagre en face de votre lit.

Karadoc (parle seul) : Imaginez-ça, un plateau de fromage peint au dessus de ma commode c’est pas classe ça ?

Léodagan : Quoi ?! Non mais vous et vos idées à la con ! (il part en courant dans le couloir, le jambon sur l’épaule.)

Guenièvre : Mais, qu’est ce que c’est ?

Arthur : Bah…c’est pour vous. J’ai fait redécorer la salle du trône, comme vous me l’aviez demandé l’autre fois.

Guenièvre : Oh c’est mignon (elle s’approche, prête à l’embrasser)

Arthur (feint de découvrir la coupe de vin du peintre, en profite pour ignorer Guenièvre) : Oh regardez, il a oublié sa coupe. Bon, alors, vous en pensez quoi ? C’est nul je suppose ?

[générique]

Guenièvre : Qu’est-ce que ça représente ?

Perceval : Un pré démoniaque avec un homme mi dromadaire mi cheval.

Arthur : Quoi ? Non, c’est une…scène de guerre quoi, dans une salle du trône, le domaine martial, alors voilà quoi j’ai voulu…

*noir*

Guenièvre : C’est magnifique ! Franchement, quelle bonne idée c’est splendide.

Arthur : Ah…merde, non bah c’est que c’est vraiment nul alors (Hurle, se dirige en courant vers le couloir) MACHIN, VENEZ ME VIRER CA, C EST DE LA MERDE.

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