Kaamelott : le (fan)film – Partie 3 : Seditionis

Le jour est bientôt levé, Arthur et Séli dorment autour du feu bientôt éteint. Léodagan marche un bâton à la main, il dessine au sol.
Arthur sort de son sommeil.

Arthur : Beau père ? Vous êtes levé ?

Léodagan : Ouais, je me suis levé t’alleur pour boulotter un truc, j’ai oublié qu’on était à sec.

Arthur (s’assoit par terre, à côté de Léodagan) : Vous semblez pas dans votre assiette.

Léodagan : Baaah oui, j’sais pas trop mais, ça m’rends nostalgique.

Arthur : Nostalgique ? Comment ça ?

Léodagan : Avant que mon père me passe le pouvoir, on battait souvent la campagne comme ça, histoire de pas tomber trop souvent sur des Romains quand on sortait de Carmelide.

Arthur : Ah ça, quitter une oppression pour sauter dans une autre…

Léodagan : Bon, alors c’est quoi le programme ?

Arthur : Je sais pas trop, essayer de retrouver quelques loustics histoire de…

Léodagan : Vous voulez dire, ceux de la Table Ronde ?

Arthur : Qui d’autre ? À part eux tout le monde a du se tirer. Pour la fine équipe, c’est pas trop le moment.

Léodagan : C’est pas faux.

Séli se réveille.

Arthur : D’ailleurs, vous savez où on peut les trouver ?

Léodagan : De souvenir, les deux cons, Perceval et Karadoc sont partis de la taverne quand Lancelot a pris le pouvoir. Apparemment ils sont partis en Gaule, avec Merlin et Hervé de Rinel.

Arthur : D’accord, et Bohort ?

Séli regarde Léodagan

Séli : Bohort…il est mort.

Arthur : Pardon ?!

Léodagan : Quand vous êtes parti à Rome, le jour même il est monté à cheval pour aller fumer Lancelot. Dans la p’tite foret avant d’arriver, son cheval s’est emballé et il a chuté.

Arthur : Merde. Du coup, son corps à été ramené à Gaunes ?

Léodagan : Oui, par bateau.

Séli : Dites, j’veux​ pas contrecarrer votre projet de chougnage, mais si vous voulez aller en Gaule, Venec arrivera au port dans une heure.

Arthur éteint le feu et prends la route avec ses deux acolytes vers la côte, la même où il a débarqué de Rome.
Le bateau était bien accosté. Venec avait averti Séli qu’il sera la chaque jour ici si besoin. Ils montent tous et larguent les amarres en direction de la Gaule.

Venec : Je suis content que vous alliez mieux. Qu’est ce que vous comptez faire en Gaule ?

Arthur: Retrouver mes chevaliers.

Venec : Bah tiens, ça tombe bien, je commerce un peu avec deux loustics dans une cabane de la côte.

Arthur : Karadoc et Perceval ?

Venec : Voilà, ils ont « indexé leur nouveau pied par terre » soit disant. Du coup je leur amène de la bouffe de temps à autres. Ils ont un pêcheur mais il est capable de rien. Et un vieux qui gesticule.

Arthur : C’est pas réjouissant mais c’est eux que je cherche, on y va.

Venec : Mais vous avez pas récupéré Excalibur ?

Arthur : Non, les conneries divines, c’est fini. Je sort mes chevaliers de la merde et c’est tout. Le Graal et tout ça, j’arrête.

Venec : Comme vous voulez.

Le bateau à fait voyage durant 8 heures, il accoste en fin de journée. Ils débarquent, Perceval semblait pêcher.

Perceval (au bord des larmes): Sire ?! C’est bien vous ?

Arthur : Bien sûr que c’est moi. Je suis très content de savoir que vous n’êtes pas mort.

Perceval : Quand Lancelot est revenu, on s’est barré pour venir ici. C’est notre nouveau Quartier Général.

Arthur : D’accord, vous êtes avec les autres ?

Perceval : Karadoc et Merlin sont venus. Hervé de Rinel aussi, c’est le seul qui sait naviguer. Je savais que vous alliez revenir alors on a abandonné notre clan et on s’est entraîné en vous attendant.

Arthur : Comment vous saviez ?

Perceval : J’ai fait un rêve une fois. Une femme toute blanche m’approche avec un saumon à la main, elle m’a dit que vous alliez revenir, et que vous voudriez bouffer le poisson, comme quoi vous aimez ça.

Arthur : Ouais c’est vrai j’aime ça.

Perceval : Voilà, du coup depuis qu’on est là, j’essaye d’en chopper un, entre deux leçons.

Arthur : Des leçons ?

Perceval : Merlin dort dehors depuis qu’on est là, ils nous apprends la magie. Il est vachement puissant en fait. Et avec Karadoc on apprends plus à se battre. on apprends l’in-fil-tra-tion. Tout dans le furtif.

Arthur : Perceval…ça vous dit de venir récupérer Kaamelott avec moi ?

Perceval : Bien sûr, moi je suis partant.

Arthur : Bien, alors rassemblez tout le monde, on va peaufiner le plan d’attaque.

Perceval est parti chercher tout le monde, Arthur en profite pour fermer les yeux, allongé.
Il est alors frappé d’une vision. Une baignoire ensanglantée, une coupe, la dame du lac à genoux devant un bourreau, et enfin la cabane, avec un portail démonique derrière les rochers.
Arthur rouvre rapidement les yeux, choqué. Il regarde autour de lui, mais rien n’a changé. Venec allume un feu, Perceval part chercher Karadoc. Arthur se lève alors, et rejoins les rochers. Il saute en contre-bas et aperçoit effectivement un portail. il le touche pour l’examiner, mais celui-ci l’attire. Une voix féminine lui parle.

Voix : Arthur, ta foi s’est éteinte, laisse-moi te montrer ton sombre avenir. Le destin te punit. Tu as abandonné les Dieux Arthur, tu creuses ta tombe…

Arthur : Prisca ?