Kaamelott : le (fan)film – Partie 4 : Tu quoque fili

Prisca : Tu n’as pas écouté les Dieux Arthur, ils sont en colère.

Arthur : Mais pourquoi c’est toi qui me parle ?

Prisca : J’ai été la seule personne que tu as écouté, les Dieux ont demandé mon aide. Fais silence Arthur, et vois ton futur. Tu seras tué par ton propre sang.

La vision d’Arthur se brouille a nouveau, laissant place à un champ de bataille et un Arthur vieillissant. Il est debout sur sa colline de commandement. La bataille semble dominée, épuisé il retourne à l’arrière.
En passant derrière les archers qui rejoignent le champ de bataille, il croit voir en hauteur, sur une tourelle sa demie-soeur, avec des yeux provocants. À peine as-t-il repris ses esprits qu’un coup de lance dans les côtes le fait tomber. Un jeune chevalier se tient au dessus de lui, avec une armure terne et des cheveux noirs et bouclés.

Arthur : Toi aussi mon fils, tu me trahis.

Mordred : Maman m’a beaucoup parlé de toi, je lui ai promis vengeance.

Arthur : Alors c’est elle qui te l’a demandé.

Les yeux violets et vide de son fils ne laissent pas de place au doute, sa mère l’a enchanté.
Mordred sort de nouveau sa lance, et transperce Arthur de part en part. Sa vue se brouille, comme éblouit. Dans un dernier souffle, il plante sa dague entre les plates de l’armure de son fils, qui mourra de ses blessures.

Prisca : Tu seras trahi, reprends tes esprits, récupère ta foi, et ton futur changera. Méléagant à enchanté Anna, ton fils est déjà né.

A peine eu t-il le temps de répondre qu’il se retrouve de nouveau sur la plage. Il se lève. Venec, Karadoc, Séli et tout le monde sont autour du feu. Arthur interpelle Merlin et entre dans la cabane.

Merlin : Qu’est ce qui vous arrive ?

Arthur : J’ai fais un genre de rêve, et comme apparemment vous êtes mieux maintenant, faut que je vous en parle.

Merlin : Mais j’ai toujours été bon, faut juste pas me mettre…

Arthur : Je sais, je sais. Bref, alors j’ai fais un genre de rêve, où une femme me parle, elle me dit que les Dieux me punissent et tout ça.

Merlin : Et ben ?

Arthur : Bah j’aimerai savoir si tout ça c’est du flan ou pas.

Merlin : Généralement ce que disent les Dieux c’est jamais du flan.

Arthur réfléchit un moment et commence à sortir.

Merlin : Ah au fait, j’ai vu un truc la nuit dernière.

Arthur : De ?

Merlin : Je vous ai vu père. Avec un p’tit bonhomme, les cheveux bouclés.

Arthur : Ouais j’ai fais le même récemment.

Arthur s’assoit parmi ses nouveaux équipiers.

Léodagan : Ah le voilà !

Arthur : Bon, demain il va pas falloir traîner, on retourne vers Kaamelott.

Séli : Dites, c’est une croisière que vous comptez faire là avec vos aller-retours ? Parce que nous on a pas vraiment signé pour ça.

Arthur : Avant tout, va falloir qu’on mette en place un truc, qu’on s’organise.

Léodagan : S’organiser avec ces machins là ?

Merlin : Eh oh dites !

Arthur : Stop ! Moi sinon j’me démerde tout seul et j’vous plante là ! Bon, donc Perceval et Karadoc, vous êtes vraiment au point sur la furtivité ?

Karadoc : Des vrais pro.

Arthur : Alors beau-père, vous allez y aller à la filoche avec moi. Séli, vous serez avec Merlin, il débrouillera un truc avec des boules de feu pour faire diversion.

Merlin : Oh en plus j’ai appris tout récemment à les faire !

Séli : En 20 ans c’est pas dommage.

Arthur : Perceval, Karadoc, vous vous infiltrerez pour aller récupérer Guenièvre.

Perceval : Tout ce que vous voulez sire.

Arthur : Et moi, faut que j’mette la main sur le p’tit.

Léodagan : Le p’tit ? Quel petit ?

Arthur : Mon fils.

Léodagan : Votre fils ?

Arthur : J’ai rêvé tout à l’heure une femme me parlait, elle m’a dit que Méléagant à enchanté Anna, mon fils est déjà né.

Léodagan : Ah ça y est, c’est déjà n’importe quoi !

Arthur : Bon ! Vous la bouclez et puis c’est tout ! Je me passe de vos appréciations. On part demain.

Léodagan : Mais moi aussi dans ce cas je vais battre la campagne parce que j’ai rêvé de çi ou de mi…

Venec : J’veux pas la ramener, mais avec les rondes des hommes de Lancelot, on sera plus tranquille en partant maintenant.

Arthur (regarde tout le monde) : Ouais ok, on y va.

Venec : D’ailleurs, l’autre pêcheur et moi, on fait quoi dans votre plan ?

Arthur : De Rinel ? Ah bah lui déjà il reste là.

Hervé de Rinel : Je reste ?

Arthur : Oui vous allez…assurer notre repli (il lève les yeux au ciel) Vous Venec, vous attendrez avec le bateau, qu’on puisse se barrer au cas où.

Tout le monde se lève et commence à monter sur le bateau. Le chemin est effectivement très calme. Hormis Karadoc qui à vomi sur le pont à cause du mal de mer, Arthur qui l’a frappé pour avoir vomi sur ses chaussures, tout se passe bien.
Tout juste après être sorti du bateau, ils se mettent immédiatement en route.

Perceval : Dîtes, où est-ce qu’on va ?

Arthur : Au rocher, je sais qu’il y a personne là-bas.

Ils ont marché quelques minutes jusqu’au rocher, ils attendent maintenant le lever du jour.
Excalibur est toujours là, fièrement plantée.

Karadoc : Dîtes, pourquoi vous récupérez pas votre épée ?

Arthur : Pourquoi ? Écoutez moi bien, les Dieux m’ont placé là, comme roi de Logres alors que je le méritait pas. J’ai perdu tout ce que j’avais à Rome, j’ai tout abandonné pour devenir roi ici. On m’a attribué des titres que je n’ai pas mérité. Une fois arrivé ici j’ai déçu les Dieux avec mon manque de motivation. Tout à foutu le camp, d’abord Lancelot, puis ma propre femme. Les Dieux m’ont envoyé quelqu’un pour me punir, j’ai été laxiste, j’ai tout abandonné ici aussi. J’ai même réussi à gâcher la vie de la dame du Lac. On m’a montré que j’étais un roi merdique, et j’ai même tenté de me foutre en l’air.
Maintenant, les conneries divines, c’est fini. Je me démerde tout seul et j’y arriverai tout seul, c’est compris ?

Séli : Ah oui quand même, je voyais pas ça comme ça.

Arthur : Maintenant laissez-moi me reposer 5 minutes. À cause de l’autre débile qui m’a vomi dessus j’ai pas pu ronquer pendant le voyage.

Arthur somnole, adossé au rocher. Quand il se réveille de nouveau, il est pratiquement midi. Séli retiens Léodagan qui s’acharne sur Excalibur, Perceval et Karadoc creusent un trou un peu plus loin, Merlin court à travers la plaine, avec des seaux.

Arthur : Qu’est ce que vous foutez ?!

Merlin : Rien, en m’entraînant à la boule de feu j’ai foutu le feu à un buisson là-bas, mais je maîtrise.

Arthur : Et vous deux ?

Perceval : Avec notre entraînement à la furtivité, on s’est rendu compte que c’était naze de marcher directement sur le sol. Du coup, on creuse des tunnels directement d’ici jusque sous Kaamelott.

Arthur (soupire) bah allez-y, continuez, vous me saoulez.

L’équipe qui devra récupérer Kaamelott ne semble pas prête. Il sait que l’aventure sera éprouvante, mais Guenièvre à besoin de lui plus que jamais. Il a honte de le penser mais, il souhaite également faire honneur à Perceval, son plus fidèle chevalier. Le moment est venu, Arthur est en train de redevenir un héros.