Kaamelott : le (fan)film – partie finale : La rivière souterraine

Après près de 6 jours de campement au rocher, il est temps. H-5 avant l’assaut. Arthur par stratégie a décidé d’avancer de nuit. Par chance, aucun homme de Lancelot ne s’est approché de leur campement, leur Roi à du en faire un site interdit.
Étonnement, la troupe d’élite du roi déchu semble moins abrutie qu’elle en a l’air.

Arthur : Le soleil se couche, il est temps de se préparer. Tout le monde est prêt ?

Perceval (recouvert de terre) : Karadoc et moi, on pense avoir fini.

Arthur : De.. comment ça ? Votre tunnel là il fonctionne ?

Karadoc : On a eu trop la trouille de s’y aventurer mais on a heurté de la pierre toute taillée.

Léodagan : Non bah juste par curiosité…

Arthur : Ouais, on y va. Donc Karadoc, Perceval vous venez avec nous. Merlin et belle-mère, vous attendez le long des remparts. Si vous voyez la garde bouger, vous foutez le feu au cyprès de la cour.

Séli : D’accord mais là, vous avez pas d’armes. Vous faites quoi s’ils vous tombent sur le jarret ?

Arthur…Bah on tombera bien sur la salle d’arme. Allez.

Les quatre chevaliers entrent dans le chemin obscur. Tout est en place.
Karadoc et Perceval disaient vrai; ce dédale menait sous le château, derrière les douves. Après qu’Arthur et Léodagan les ai regardé de surprise, ils reprennent leur route. La connaissance du terrain est à leur avantage, ils arrivent rapidement à la salle d’entraînement.
Ils chuchotent.

Léodagan : Bah putain, ils ont pas perdu de temps.

Arthur : Ouais, ils ont foutu des emblèmes d’Orcanie partout ces cons.

Perceval : Et puis c’est quoi ces toges blanches avec une croix rouge dessus ?

Arthur : J’sais pas, mais on a pas le temps. Prenez le plus discret.

Arthur a récupéré une dague sur un râtelier. Perceval préfère ne rien prendre de peur de se couper. Karadoc et Léodagan, fidèles à eux même, prennent une louche de fonderie et une masse.

Arthur : Bon, Perceval, vous vous cachez ici et vous attendez notre retour. Je veux pas risquer votre vie. Si on tarde vous sortez et prévenez Merlin.
Les autres, on avance.

Après s’être assuré que Perceval était bien dans son tonneau de protestation, Arthur et sa bande arpentent les couloirs annexes, moins fréquentés.
Heureusement pour eux, la garde est aussi nulle qu’avant, la majorité dort. Les couloirs sont déserts, mais chaque détour de couloir peut signer leur arrêt de mort.
Tout les trois arrivent à l’angle d’un mur donnant sur la salle de la Table Ronde. Après avoir tué les deux gardes de la porte avec sa dague, Léodagan et Karadoc vont cacher les corps dans une remise. Arthur entend des voix masculines et féminine à l’intérieur, il écoute.

Lancelot : Je suis sûr que tu sais où est Arthur.

??? : (en sanglots) Je..je sais pas. Il ne m’a rien dit.

Lancelot : (son de coups de fouet) Allez ! Tu l’as guidé des années, tu sais forcément quelque chose !

??? : Je ne suis plus en contact avec les Dieux, je suis bannie. Je n’ai r…rien à vous dire.

Lancelot : Peut être qu’en remettant en cause ta stupide capacité d’immortalité, tu seras plus bavarde. Mettez-la sur le billot, faites préparer une hache.

??? : J…je vous en supplie, ne me tuez pas, je ne sais rien.

Lancelot : L’ignorance est un péché.

??? : N…non !

Lancelot : Puisse le père de la Sagesse la guider.

Les bruits de supplication ont laissé place au bruit sourd de la lame. Arthur d’abord choqué reprends vite les esprits. Il profite de la présence de Lancelot dans cette pièce pour partir avec ses collègues dans le couloir des chambres pour récupérer Guenièvre.

Une fois arrivé dans le couloir, il remarque une porte avec le sceau Orcanien.

Arthur : Karadoc, beau-père, allez chercher Guenièvre, une fois fait, récupérez Perceval et retournez au rocher.

Léodagan : Sans vous ?

Arthur : Oui, moins on sera plus ça sera discret. Discutaillez pas !

Karadoc et Léodagan entrent doucement dans la chambre de la reine, tuant les gardes à l’intérieur.

Arthur quant à lui, ouvre doucement la porte de Loth.
Par chance, personne à l’horizon, à part un berceau de bois terne. Il ferme la porte derrière lui et approche le berceau, contenant un petit enfant aux cheveux déjà fournis.

Arthur : Alors c’est toi Mordred, mon fils. Je t’ai désiré tellement longtemps, au final tu me tueras. Comme quoi, le destin. Je devrais te tuer pour annuler tout ça, mais ça serait absurde, alors que t’es l’unique chose que ai voulu en 16 ans de règne. Tu vivras, mon fils.

Arthur avec un sourire en coin, caresse la joue du petit garçon, dont les yeux se sont allumés de violet. Après s’être assuré que Karadoc, Léodagan et Guenièvre étaient partis, Arthur descend doucement les escaliers pour rejoindre la salle de l’ancienne Table Ronde. Il ouvre discrètement la porte, comme pour ne pas inquiéter les habitants du château. Il se retrouve dorénavant seul face à une salle reconvertie en véritable salle de torture.
Arthur marche un instant dans ce décor macabre. Le sol est composé d’un mélange de sang frais et des cheveux roux de sa dernière victime.

Lancelot : Ah, Arthur.

Arthur : Regardez ce que vous avez fait de ce château.

Lancelot : C’est ironique, je viens de faire tuer une certaine dame du lac pour savoir où vous étiez. Et vous voilà.

Arthur : Vous êtes un minable.

Lancelot : Un minable ? Non. Je suis le roi qu’à toujours mérité ce royaume. Mais vous n’êtes pas venu pour ça. Vous êtes maintenant en mesure de le recevoir.

Arthur serre sa dague dans ses mains. Ils est prêt à terrasser son ennemi. Lancelot​ quant à lui, prends sa rapière. Tout deux se défient du regard. Qui va craquer en premier, et porter le coup fatal ?
Alors qu’Arthur se décide à désarmer son adversaire avec sa bague, Lancelot lève la main, et change le cours des choses. Une force incroyable fait reculer l’ancien roi de quelques pas. Puis ses jambes ne retiennent plus son poids, et il tombe à genoux. Le sang au sol se mêle au sien, après avoir touché sa poitrine, il se rend compte qu’il a subi de multiples entailles. Lancelot a usé de magie. La vue d’Arthur se brouille, il lâche sa dague, qui tombe au sol avec fracas. Lancelot est accroupi au dessus de lui, un sourire satisfait. Mais ce sourire ne dure pas longtemps. Lui aussi sent quelque chose le transpercer; Perceval est derrière lui, le bout de son hallebarde a percé un poumon du tyran, qui tombe en avant.

Nous sommes 5 jours après cette attaque. Tout les membres encore en vie du gouvernement d’Arthur sont devant la barque. Père Blaise récite une prière. Toute l’assemblée est en deuil. Morgane elle aussi est présente. Léodagan dans un dernier geste, dépose un panier contenant un petit garçon qui rit.

Léodagan à fait pendre Loth et sa femme. Il est devenu roi par régence, le temps d’ordonner la destruction de Kaamelott. Perceval monte au rocher, libérer Excalibur de son emprise, puis la jette au lac, comme il lui a promis, puis la barque s’en va sur le lac.

Une coupe de la taverne est posée, contenant du sang. Une stèle à la gloire d’Arthur est gravée.

« Qui fait couler le sang pour que tout le monde soit coupable ? Tout les suicidés sont le Christ, toutes les coupes sont le Graal. »

Arthur est mort, pour libérer ses anciens chevaliers. Ses anciens amis.