Bi-contre étude : Le Graal
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Bi-contre étude : Le Graal
Qu’est ce que le Graal ? Une coupe, un corne ou bien tout un tas d’éléments mythiques. Pour essayer de comprendre ce que peut être ce fameux saint Calice, on va cette fois s’attarder sur ses origines. Je vous avaitsdéjà présenté de potentielles formes du Graal représentées dans Kaamelott (à lire sur ce lien http://ecrituresvlx.logres.fr/le-graal/ )Voici aujourd’hui une nouvelle étude du mythe arthurien ; les origines du Graal.
Je vais très exactement vous parler de deux objets desquels aurait découlé le Graal chrétien : le calice du Bégo et le chaudron magique du Dagda.
Tout commence à Catal Hüyük, en Anatolie centrale il y a un peu plus de 20 000 ans, une chasse rituelle du taureau est pratiquée. Un archer, deux prêtres et un hallebardier sacrifient l’animal. Dans un récipient rectangulaire on recueille le sang de la bête sacrifiée qui aurait un rôle fertilisateur de la terre. On retrouve les propriétés mystiques du sang rituel beaucoup plus tard dans le culte de Mithra, dans la religion celte mais aussi dans la légende du calice du Bégo.
Désormais, quittons la Turquie et remontons la Méditerranée. De l’âge de cuivre à l’âge du bronze (soit entre -3300 à -1700) ,dans le massif du Mercantour, dans les Alpes et plus précisément sur le mont Bégo, le dieu Taureau est sacrifié. Le sang de l’animal se transformerait en pluie (on parle donc de Transsubstantiation) qui fertiliserait la déesse Terre, offrant la prospérité aux hommes. Ce sang aurait été collecté dans un réceptacle que l’on aurait appelé par la suite « le calice du Bégo »
Encore 2000 ans plus tard, ce calice inspire le chaudron magique du dieu druide celte Dagda. Dans cette religion, le sang et la viande du taureau sacrificiel sont déposés dans le chaudron de Dagda et consommés dans un banquet rituel. Consommer le sang du taureau sacrifié garantit la vie éternelle.
Ce cérémonial celte donnera alors naissance au Graal chrétien. Cette fois, ce n’est plus un taureau qui est sacrifié mais bel et bien Jésus lors de l’Eucharistie. Une nouvelle transsubstantiation se produit, le sang de Jésus est contenu dans un Calice, celui-ci se transforme en vin et promet la vie éternelle, de la même manière que dans le rite celte.
Pour revenir à Kaamelott, le chaudron de Dagda semble présent de différentes manières. De la forme de l’objet que l’on connaît, il ressemble fortement à la jatte du livre V. Même si Alexandre Astier nous a dévoilé que cette jatte n’était pas le Graal, il a le mérite de lui ressembler. De plus, on retrouve un chaudron dans Kaamelott, le chaudron porte-bonheur de Karadoc. Selon lui, il ne peut rien leur arriver tant qu’ils possèdent le chaudron, propriété similaire du chaudron de Dagda qui promettait vie éternelle.
Les légendes et éléments légendaires qui donnent l’origine du Graal s’accordent donc sur un point ; c’est un récipient permettant de recueillir le sang d’une créature sacrifiée, offrant des propriétés surnaturelles. Un sceau pour préparer le boudin ça le fait en fait.
Source : La course de taureaux – André Viard
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