Lancelot ou la force de l’ombre

Malgré la force de la détermination du tyran, le chef avait un chef, Méléagant. Les sujets de Lancelot l’avaient placé au rang de personnalité divine, à raison. Il disparaissait et apparaissait à souhait, nul ne devait poser de questions. Lancelot ne suivait que ses principes. C’était un mystère humain -même si personne n’avait la certitude qu’il était vraiment un Homme- dont personne ne savait rien. Il tenait à son surnom « La Réponse », celle d’une question qu’on ne se posait pas. C’était un enième dirigeant fantoche.
On se souvenait de l’ironie qu’avait Lancelot face à la Dame du lac, dont personne ne croyait l’existence. Désormais une nouvelle force invisible guidait le nouveau dirigeant de Logres. Le tyran en parle mais personne ne le voit, personne n’y croit. Les sbires croient à la folie de Lancelot, le peuple ne pense rien. Quoi qu’il en soit, tout le monde doit obéir, ce n’est pas un choix mais l’unique option qui se présente à eux.

Mais une légende court dans les bois et les villages que l’Élu sera de retour. Ainsi renaît de tavernes en cabanes de chasseurs un semblant de rédemption. Les longs hivers laisseront bientôt place aux chaudes journées d’été. La peur conduit toujours l’espoir.

Désormais on ne prie plus Dieu, on prie le retour du roi Arthur.