Unagi VI

*trois cors*

Des serviteurs posent des statues dans la salle d’entraînement. Karadoc et Perceval supervisent en « Tenue de combat » Arthur en cherchant la source de l’encombrement des couloirs arrive .

Arthur : Dites, qu’est-ce que c’est que ce FOUTOIR dans tout le château ?

Perceval : C’est rien Sire.

Arthur : Comment ça « C’est rien » ? C’est encore elle avec ses conneries de déco, le machin à l’air. Non mais c’est devenu une obsession ça hein.

Perceval : La reine ? Non c’est pas ça…

Arthur : Alors quoi, ça va bien. Vous m’avez délocalisé Athènes dans la cabane ? Et vous êtes obligé d’être à moitié à poil pour les regarder faire en plus.

Karadoc : Non Sire, c’est notre nouvelle technique d’entraînement.

Arthur : Tiens donc ! Vous savez que pour s’entraîner c’est VOUS qui devez bouger. J’sais bien que vous êtes pas des masses familier avec l’effort, mais tout de même…

Karadoc : Non mais là, c’est la partie… logistique.

Arthur : De ?

[Générique]

Perceval : Non ce qu’il veut dire c’est que là on installe le matériel quoi. On a entendu Lancelot dire ça une fois, on a trouvé ça hyper classe.

Arthur (lève les yeux au ciel) : Ah…Mais qu’est ce que vous voulez en faire de tout ça ?

Karadoc : Je sais pas bien si je dois en parler, c’est top secret. Avec un truc de ce genre, on va finir par former tout les fantassins.

Arthur : Et pour ça vous avez besoin de statues.

Perceval : Parfaitement.

Karadoc : On a besoin de quelque chose à taille plus ou moins humaine, même si on a remis plusieurs fois en question la technique avec des statues.

Arthur : Oh c’est votre statut de chevalier que je vais remettre en question.

Perceval : On a jamais eu de statue à notre infamie.

Arthur : Effigie.

Perceval : Ouais.

Karadoc : Bon allez.

[fondu]

Ils semblent s’échauffer. Karadoc s’apprête à frapper la statue à main nue.

Arthur : ‘Tendez, qu’est ce que vous comptez faire avec ça ?

Karadoc : Grâce à la faculté osseuse de mon poing, je vais atteindre les points vitaux de la cible pour la tuer.

Perceval : Wah c’est super pro.

Arthur : C’est notre technique de corps à corps.

Karadoc : De quoi ?

Arthur : Votre technique, moi ça fait 15 ans que je l’enseigne et au moins 20 ans que je la connais. Sauf que l’armée l’apprend sur des mannequins.

Karadoc : C’est là toute la différence de notre technique. Des mannequins ça fait trop tapette, nous c’est directement sur la surface pierreuse.

Perceval : Ouais, à même la pierre.

Arthur : Mais du coup comment vous savez qu’elle fonctionne votre technique ?

Karadoc : De quoi ?

Arthur : Pff, admettons-là vous tapez la glotte ou le coeur, comment vous savez que ça fonctionne ? Parce que la statue là elle est en pierre, elle saignera pas, elle n’aura pas de bleus vous voyez ce que je veux dire ?

Perceval : Ah merde, vous pensez qu’on fait ça pour rien ?

Arthur : Ce serait pas commun mais il y a des risques oui. Vous aurez beau vous égosiller dessus six mois elle vous dira jamais qu’elle a mal. Si ça se trouve vous allez même pas attaquer la peinture. D’autant que sur un mannequin en tissu au bout d’un moment il se déchire, là…

Calogrenant descend les escaliers.

[Générique]

Calogrenant : Sire, Lancelot vous demande.

Arthur : Ok j’arrive. Rangez-moi ça vous, et on garde le statu quo.

*noir*

Karadoc frappe la statue et s’écroule, il gémit.

Perceval : La statue quoi ?!