Kaamelott et la femme

La genèse de toute la quête du Graal et de la fondation de Kaamelott, c’est le divin. L’hypothèse divine, qui mieux que la femme peut représenter le sacré. Alors femme, sacré, la Dame du Lac quoi. Donc l’étude d’aujourd’hui, portera sur les femmes, et la Dame du Lac, mais pas que. En effet, la femme dans Kaamelott prends une place prédominante dans la série. Elles sont peu, mais elles sont importantes.

Les femmes dans Kaamelott sont vraiment importantes. Personnages centraux pour certaines, personnages en lien avec les Dieux pour d’autres, toutes ont une certaine importance.

Commençons par la première femme rencontrée par Arthur, Aconia Minor. Avant d’être sa femme officieuse, elle est d’abord sa perceptrice, engagée par Sallustius pour faire l’éducation du jeune Arturus. Il deviendra par la suite son amant, car elle aura une relation double, tiraillée entre lui et le responsable de la part romaine de la Bretagne, Macrinus (vous savez, blond, bouclé toujours le sourire aux lèvres) Aconia offrira donc a Arturus son premier echec amoureux; mais l’impact qu’a eu cette femme sur le roi ne s’arrête pas là. En effet, partant pour la Macédoine avec son « vrai » mari, elle lui fera promettre de ne pas consommer son mariage, une fois devenu Dux Bellorum Britanniae. Promesse qu’il tiendra tout au long de la série. L’impact qu’a eu cette femme sera tel, que c’est probablement elle la cause de la dépression d’Arthur, et même de son suicide. Pour les plus mous du bulbe d’entre vous, j’explique plus clairement.
Aconia lui fait promettre de ne pas consommer son mariage, en gros, de ne pas tremper le biscuit avec Guenièvre. Durant toute la série (dans les deux premiers livres pour la blague, dans les suivants par soucis scénaristique) il fera croire que Guenièvre est repoussante. Mais que nenni, en réalité, il honore le souhait d’Aconia. Donc parce que celui-ci à promis, il se prive d’héritier officiel. Mais pourquoi une telle promesse ? Arthur et Aconia ne se reverront probablement jamais, pourtant il lui jure fidélité jusqu’à sacrifier sa descendance. Je vous laisse répondre en commentaire sur vos petites théories perso.

Guenièvre justement. La femme d’Arthur. La « gourde, que j’ai jamais pu encadrer ! « . Sous les airs de potiche des 4 premiers livres, elle révèle sa vraie nature dans le livre V. Aimante et dévouée pour Arthur, elle s’est occupée de lui de son périple pour retrouver ses enfants, jusqu’à l’entrée dans la salle de bain du roi pour sa tentative de suicide, en passant par sa convalescence à Tintagel. Mais les sentiments éprouvés semblent réciproque, à en croire l’épisode 98 du livre IV « Le Sauvetage », Arthur dresse un sourire affectueux à Guenièvre. Dans le dernier épisode du livre V, « La rivière souterraine », Arthur note que Guenièvre est étonnamment soucieuse de ses sentiments et de son bien être. Malgré sa tristesse, il semble étonnamment surpris.
Le mariage entre Arthur est Guenièvre est bien évidemment politique. La Carmélide souhaitait rattacher son Royaume à celui de Logres, afin de « vivre à ses crochets ». La reine est alors pour lui le fruit défendu, l’épée de Damoclès encore bien présente au dessus de la tête du roi, même 25 ans après la fameuse promesse. Lui qui voulait absolument des enfants dans le livre V, il se prive lui même pour prouver qu’il n’a qu’une seule parole à une femme perdue de vue depuis plusieurs décennies.

Sa mère, elle aussi prends une place non-négligeable dans l’importance de la femme. Séli représenterai plutôt le vice. En effet, elle use de potions de vérité ou d’élixir de fécondité. Elle kidnappe sa propre fille par cupidité. Son personnage est presque toujours lié aux combines les plus vicelardes. Vol d’argent, faux kidnapping et même tartes aux fraises, imaginez la méchanceté.

Un peu plus tôt, nous parlions du suicide d’Arthur. Une seconde femme est liée à cet acte. Prisca. Amie d’Arthur et voyante, elle sera un élément déterminant de la série. Aperçue dans le livre III puis dans le livre V, elle donnera une divination plus que juste au roi. Ses paroles semblent provenir des Dieux, elle peut être comparée dans la littérature avec le voyant dans Oedipe Roi. Les Dieux préviendront Arthur (via Prisca) que de tripoter Mevanwi n’est pas une bonne idée et que « les Dieux le prendront comme un affront ». Celui-ci malgré tout n’écoutera pas la voyante, qui malheureusement avait raison.
Par la suite, dans le livre V, elle sera possédée par Méléagant, faisant croire à Arthur qu’il est stérile. C’est alors la cause directe de la tentative de suicide du roi. Celle-ci par ses paroles a détruit les espoirs et les rêves d’Arthur, même si elle a été possédée par Méléagant. C’est l’un des personnages les plus importants de la série et à la fois un des personnages les moins vus de la série.

En parlant de Mevanwi, cette femme est à raison traitée de « grosse morue » par le jurisconsulte ou bien de » cageot » par Perceval. Elle est la raison de la fuite de Guenièvre vers le camp de Lancelot, mais aussi de la destitution de la Dame du Lac de son plan astral. Plus clairement, elle a causé la perte du Royaume et a même impacté le plan divin. Mais ses méfaits ne s’arrêtent pas là. Elle a souhaité la mort de son véritable mari, Karadoc de Vannes uniquement pour accéder au pouvoir, et ira jusqu’à la magie noire pour détruire un document et garder son pouvoir. Seconde étape de la destruction lente du Royaume, elle nomme son mari (un peu con sur les bords) pour régner. Elle confie le pouvoir à un incompétent, juste pour la satisfaction de vivre de nouveau avec un roi.

La mère d’Arthur, Ygerne est également très importante. Derrière ses airs durs et méchants, elle aidera bon nombre de fois son fils. Mais elle l’a également enfoncé dans son erreur, lorsqu’elle s’avoue contente de l’échange d’épouse. Cependant, dans le livre V, elle sera à l’origine du replantage d’Excalibur dans le rocher, qui conduira Arthur à ne plus être roi par la suite. Mais également, elle accueille son fils mourant dans son Royaume de Tintagel, afin d’effectuer sa convalescence. Elle fera annoncer dans tout le Royaume de Logres que le roi est mort, afin qu’il soit dorénavant tranquille.

Anna, sa demie-sœur prends une place un peu plus anecdotique dans l’importance de la femme dans Kaamelott. Celle-ci a montré son aversion envers son frère durant toute la série, jusqu’à une tentative de meurtre.

Maintenant, interessons nous de plus près aux femmes en lien avec le divin, Morgane et la Dame du Lac.

Nous avions déja étudié Morgane dans « Avalon et ses gardiens », mais je souhaite juste souligner son importance dans la remise en cause d’Arthur et de sa relation avec dame Mevanwi, celle-ci lui a conseillé de livre « Les prophéties » afin de le faire réagir. « Ça pue du cul mais violent »

Nous allons finir par le clou de l’étude, la Dame du Lac !

Viviane de son nom (supposé) est issu de Conventina, nom d’une déesse des eaux romano-celtique.
Mais ce nom pourrait également être lié à Gwendoloena, la femme de Merlin.
En effet, le lien entre Viviane et la dame du Lac est confus. Certaines traditions disent que ce sont deux personnes différentes, d’autres non. En tout cas, le nom « dame du Lac » est cité dans Kaamelott comme un titre, son nom réel ne sera jamais mentionné dans la série après sa destitution. Donc, les paris sont ouverts !

Toujours selon certaines traditions, Ce serai elle qui aurai donné Excalibur à Arthur (maie encore une fois pour lier tout ça avec Kaamelott, ce n’est pas le cas) Dans tout les cas, elle est la nourrice de Lancelot mais aussi d’Arthur, les Dieux avaient donné à la femme comme consigne d’élever le prochain « Élu ». Son rôle est alors essentiel dans la série, mais également dans toute la légende arthurienne.
Les légendes courantes disent qu’elle a enlevé le jeune Lancelot, alors qu’il était encore enfant, après la mort de son père le roi Ban de Bénoïc, pour en faire l’élu des Dieux. Mais trop dissipé, ils ont préféré le jeune Arthur.

Toujours selon de nombreuses variantes de la légende, Viviane eu une aventure avec l’enchanteur Merlin. Il aurait succombé aux charmes de Viviane qui lui demanda de lui enseigner ses secrets. Merlin apprit à Viviane tout ce qu’il savait. Ainsi, par un enchantement, elle aurai fait de l’enchanteur son amant pour l’éternité, et l’aurai enfermé dans une grotte.
Une autre variante fait de Viviane la responsable de la mort de Merlin. En effet, la dame souhaitait préserver sa virginité. Mais Merlin n’était pas de cet avis là, et était déterminé à profiter d’elle. Viviane lui demande de lui apprendre la magie. Dans le seul but de parvenir à ses fins, il accepte, sachant qu’il allait mourir, grâce à son don de prophète, il sait qu’il va mourir. Et effectivement, Viviane l’enterre vivant dans une tombe grâce à un enchantement.

Pour conclure, les femmes sont un élément essentiel de Kaamelott et aussi de la légende Arthurienne. Alors vous allez me faire le plaisir d’arrêter de faire chier les donzelles, parce qu’elles étaient importantes, et même parfois très vicelardes.