L'écritoire du Seigneur Véhélixe
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Les contes de Perceval – Parluifet : Episode 14 – Le couloir de la mort

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Les contes de Perceval – Parluifet : Episode 14 – Le couloir de la mort Empty Les contes de Perceval – Parluifet : Episode 14 – Le couloir de la mort

Message par Admin Jeu 24 Jan - 22:29

[Arc Franc]

Le chevalier gallois est comme un lion en cage. La porte ouverte de la prison laisse entrer l’air frais et la lumière. Perceval le sait au rayonnement du soleil sur les barreaux ; l’après-midi a déjà débuté. Les exécutions se font a la tombée de la nuit, la saison est à son avantage, la nuit tombe plus tard que d’habitude.
Malgré ces pensées en tête pour le rassurer, il sait qu’il mourra dans moins de 6 heures.
En revanche, le geôlier lui avait menti, il ne sera pas traîné dans un bûcher. La justice romaine apprécie un autre type d’exécution bien plus spectaculaire ; l’aigle de sang. Un aigle lui sera taillé dans le dos avec une lame, l’infection et l’abandon au soleil le tuera lentement. Un garde romain était venu l’avertir un peu plus tôt, afin qu’il puisse être torturé psychologiquement en imaginant sa mort. Perceval tourne dans sa cellule, il tente de se contenir sans succès. Il a affreusement peur de la mort. Il ne sait pas réellement si c’est la captivité ou la liberté qui est le pire. Soit il sera exécuté dans très peu de temps, soit il sera probablement froidement assassiné par un homme en blanc dans un bois. Dans tous les cas, il ne veut pas laisser son heure venir, il ne compte pas mourir maintenant.
Le geôlier se lève de son tabouret, range sa dague, se rend à la porte de la prison et appelle quelqu’un. Cette personne ne semble pas l’avoir entendu, il le rejoint. Avant ça, il dit ironiquement aux prisonniers de ne pas bouger. Il ferme la porte et disparaît.
Dans la cellule voisine, une femme l’interpelle.

Prisonnière : Psst. Hé.

Perceval : Oui ?

Prisonnière : Vous êtes chevalier ?

Perceval : Euh…oui.

Prisonnière​ : Oh superbe ! Je suis du peuple franc.

Perceval : Enchanté. Vous aussi vous allez…

Prisonnière : Non, ça fait des mois que Syagrius m’a enfermée ici. Il voulait se servir de moi pour une rançon. Normalement ce soir, une petite troupe va venir me sortir de là.

Perceval : Quand ça ?

Prisonnière : Avant la tombée de la nuit. Ils vont discrètement me sortir de là, vous venez d’où ?

Perceval : Du royaume de Logres. Dîtes, vous pourriez demander à vos amis de me sortir de là ?

Prisonnière : Bien sûr, je leur dirai quand ils arriveront. Comment êtes-vous arrivée ici ?

Perceval : Ça va être long a expliquer. Je suis en mission.

Prisonnière : Vous avez dû vous faire capturer à la frontière.

Perceval : Oui.

La porte s’ouvre, un autre romain entre.

Geôlier : Avé.

Les deux prisonniers ne disent rien.

Geôlier : Avé j’ai dit. Dîtes avé ou je vous empale ici !

Perceval : …Avé.

Geôlier : Bah voilà. J’adore ça les forcer à saluer en romain (Il s’installe) comme ça, on les domine ! Alors toi tu vas être exécuté ce soir ? Ah l’aigle de sang c’est pas marrant marrant. Et bah, ça fera un peu de spectacle pour ce soir.

Perceval : Vous en dézinguez beaucoup des prisonniers comme moi ?

Geôlier : Pas assez malheureusement. Au début y’en avait un paquet qui tentaient de fuir chez les francs. On les mettait de force dans la milice et hop, au casse-pipe. Mais depuis un moment y’en a de moins en moins. Toi mon gars, tu vas être l’attraction de ce soir. Y’a même des paris sur combien de temps tu vas mettre avant de calancher.

Perceval se sent à la fois confiant et profondément inquiet. Une porte de sortie se dessine petit à petit avec les amis de la prisonnière, mais s’il n’est finalement pas libéré ou si le groupe est en retard, ils s’occuperont de son cas en premier. Aucune erreur n’est permise. Il reste un nombre d’heures indéfinies à se concentrer sur sa respiration. Il veut se calmer en faisant battre son cœur plus lentement. Un silence macabre règne sur le cachot. Entre deux coups de dague romaine dans la pierre pour passer le temps, il entend la respiration de sa voisine qui s’accélère. Elle semble très angoissée.
Le geôlier allume les torches de l’applique murale, il fait de plus en plus sombre, la lumière naturelle qui entre dans la prison est de plus en plus orangée ; l’heure de la mort est proche. Sa crainte se confirme quand le geôlier se lève.

Geôlier : Je vais aller voir si tes chaînes sont prêtes dehors.

Le geôlier sort.

Prisonnière : Ne t’inquiètes pas, le groupe devrait arriver bientôt, ils n’auront pas le temps de t’exécuter.

Perceval : C’est à toi de ne pas t’inquiéter, tu as l’air vraiment stressée.

Prisonnière : C’est rien, une petite crise d’angoisse, c’est la pression. On va nous sor…

Le geôlier rentre, la conversation se stoppe brusquement. Il sort des clés et ouvre la cellule du chevalier.

Geôlier : Allez, tout est prêt. Pas trop inquiet ?

Perceval : J’ai connu quand même mieux.

Perceval est attaché, le romain le guide jusqu’à la sortie. Pour la première fois, il croise le regard de sa voisine de cellule. C’est une magnifique femme rousse, la peau blanche et pâle. Elle est vêtue de la même tunique grise que lui, pieds nus. Elle lui adresse un regard compatissant.

Perceval avance sans opposer de résistance. S’il se libère du geôlier, que sa passera t-il ? Il sera sûrement mis à mort par un autre soldat de toute façon.
Le ciel est de la couleur du miel, le soleil se couche. Des bancs en bois ont été installés en demi cercle autour de lui, à la manière d’un amphithéâtre. Un camp fortifié romain sert de frontière bâtie entre la partie romaine et la partie des francs. Il se mêle des bâtiments en dur et de grandes tentes.
Le chevalier est mis à genoux au milieu de l’amphithéâtre improvisé. Il est mis à genoux, on lui attache les chevilles et les poignets. Des romains s’installent sur les bancs. Le geôlier sort son glaive. Perceval ferme les yeux, comme pour ne pas assister à sa propre mort.

Mais le plaisir du romain est vite coupé ; des torches sont jetées au dessus des mûrs du camp. Les torches atterrissent parfois au sol, parfois sur les toits des tentes qui se mettent à brûler. Le feu se propage à l’intérieur du camp romain, Perceval ouvre les yeux et se rend compte que les romains ont abandonné l’exécution pour trouver l’origine de ces feux. Il se penche sur le côté pour tomber sur le flanc. Il tire ensuite sur ses liens qui sont bien plus solides que lui ; du coin de l’œil il aperçoit une dizaine d’hommes qui entrent avec fracas dans le camp. Les romains reculent face à la concentration d’hommes qui entrent, puis ils démarrent la bataille.
Au côté opposé, une autre dizaine d’hommes entrent, les romains sont en supériorité numérique mais ils se sentent tout de même débordé ; l’équipe promise par la prisonnière est enfin là.
Un franc quitte le combat pour se dépêcher de secourir Perceval, il casse ses liens et lui demander.

Soldat franc : Où est la princesse, une femme rousse ?

Perceval : Là-bas, dans une geôle.

Perceval se lève et guide le soldat en courant. Une princesse ? Sa voisine de cellule est de la haute société ? La prisonnière exprime son soulagement quand elle voit le soldat. Il prend sa hache et casse la serrure.

Soldat : Allez princesse, on doit y aller avant de perdre des hommes.

Prisonnière : Attendez, prenons cet homme avec nous, il a subi la violence de Syagrius.

Soldat : D’accord, mon gars, on te prend avec nous. Je sais pas qui tu es, mais comme on dit, on peut douter de tout, sauf de la nécessité de se trouver du côté des opprimés.

Perceval : Je suis chevalier, je vais vous aider.

Soldat : Chevalier ? Parfait, tiens, prend ma hache et on va procéder au repli.

Perceval : Non attend, il faut que je trouve les stocks d’armes, ils m’ont prit ma lance. Gae Bolga.

Soldat : Pas le temps, on va se faire avoir sinon.

Perceval : Allez ! C’est une arme magique.

Soldat : On libère la princesse et on sort, magne-toi ou on part sans toi.

Perceval : Ok.

Le chevalier prend la hache et court dans le camps. Plusieurs corps de romains gisent au sol. Il espère ne pas avoir à se battre car il en est incapable sans sa lance. Quelques soldats romains sortent d’un bâtiment, arme à la main, il décide alors d’y aller. La fumée à inondé la pièce. Malheureusement, un rangement mural compte des centaines de lances similaires. Son arme doit être parmi elles. Il n’a pas le temps de les vérifier une par une et ce constat l’inquiète, les francs ne l’attendront pas. Heureusement que Gae Bolga est magique, elle s’illumine en bleu, permettant au chevalier de la trouver rapidement. Il prend avec la main gauche la hache, avec la droite la lance et il sort.
La bataille fait toujours rage à l’extérieur, le soldat et la prisonnière ont réussi à s’échapper. Il rejoint le groupe et hurle à un soldat au hasard.

Perceval : La femme rousse à été sauvée, vous pouvez y aller !

Soldat : Merci. Soldats, repli !

Perceval en première ligne, la troupe recule en parant les coups des adversaires. Maintenant que les romains ont abandonné la bataille pour compter les pertes, les francs se retournent et courent vers la sortie. Perceval les suit sans savoir où ils vont. Plus loin, un très jeune homme à cheval attend les troupes. Il est habillé dans un uniforme très chic, une couronne sur la tête.

Clovis : Amaryllis a été sauvée, nous n’avons subi aucune pertes, victoire soldats ! Allez, retour au château. Toi là-bas.
Perceval sent qu’on s’adresse à lui.

Clovis : Je ne sais pas qui tu es, mais tu as aidé mes hommes à retrouver Amaryllis, et pour ça je t’accorde une fuite avec nous. Je suis Clovis, Roi des Francs.

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